Pourquoi en mode break ? Pas la voiture hein, ça ca sera quand j'aurai mes triplés, mes 2 chiens et la belle mère à emmener en vacances ....
Après les évènements de cet automne (insem le 08/10, ++ le 22/10, grossesse non évolutive apprise le 14/11, fausse couche provoquée entre le 19/11 et le 15/12 le mois le plus glauque de ma vie),
il était important pour moi, pour nous, de reprendre les essais.
C'est pourquoi nous étions contents de reprendre le chemin de l'hôpital en janvier. Medocs, prises de sang matinales dans une salle d'attente ultra bondée, échographies, injections de puregon,
bref la routine quoi. Tout ça pour au final, une fois de plus, ne pas aller plus loin. L'IAC3 ce serait pas pour maintenant. "Le Dr B. va regarder votre dossier et on vous dira vers quel
traitement il faut maintenant s'orienter". Oui oui vas y Dr B. regarde mon dossier. Sauf que mon dossier, ils l'ont paumé à l'hôpital. Ce dossier, notre dossier, a été rangé dans la case "femme
chez qui ca a marché" le jour où j'ai eu un ++. Et le jour où on m'a prescrit du cytotec, personne ne s'est plus soucié de le remettre dans la case "femme qui veut encore y croire"... et depuis,
à chaque fois que j'y vais, j'ai droit à un "bein, je n'ai pas votre dossier, c'est bizarre" ou sinon, encore mieux à un "vous êtes référencée comme enceinte, c'est pour l'écho de quelle semaine
?". 0 semaine, 0 grossesse, 0 bébé. Limite la secrétaire ne me croit pas quand je lui dis que non, désolée, plus de bébé en moi.
Bref (oui, "bref" c'est mon mot, mon tic de langage comme diraient certains).
A l'annonce de cette non IAC3, on n'a pas voulu remettre ça tout de suite. Pourquoi ? Parce que depuis quelques mois tout était articulé autour de la grossesse. "Ne prévoyons pas de partir en
vacances cet été car normalement j'accouche début juillet" ; "faut plus que j'aille à la salle de sport si jamais le micro embryon se décroche" ; "faut plus que je mange quoique ce soit vu que je
flippe de choper la toxo, la listeriose et tout ce qui se finit en ose et qui fout la trouille". puis cela a été "tu crois que je vais devoir subir une aspiration?" ; "tu crois que je vais
arrêter de saigner un jour, ca fait 3 semaines non stop là" ; "tu crois qu'on aura toute notre vie la poisse?".
Et là d'un coup, envie de passer un mois de février avec des we entre copains sans les décommander pour aller se faire prendre un peu de sang ou se faire explorer les entrailles par un gyneco qui
visiblement n'a pas voulu être d'astreinte le matin si tôt auprès de pauvres femmes infertiles. Envie de partir en vacances sans calculer sur le calendrier si oui ou non on aura des injections à
prévoir. Envie de penser à autre chose, quoi ; envie que le corps se repose. Et pourquoi pas un miracle, un bébé couette ? Je sais, je crois au père Noel...
Donc break. Break ca veut dire se requinquer pour se lancer à nouveau dans quelques semaines dans la folle aventure de la PMA. Je sens bien que ma chère Dr B. va nous parler FIV à présent. Elle
nous a orienté sur les IAC car "vous êtes jeune" (31 ans à l'époque) mais connaissant à présent le milieu médical notamment au travers des témoignages des blogueuses, il est possible
qu'aujourd'hui elle me trouve subitement trop vieille (33 ans)...
A suivre donc sans prise de tête car ma résolution pour 2012 est d'arrêter d'anticiper tout et son contraire. Je crois que j'ai mis la barre un peu haut là...